La Caravelle

Son plan a été dessiné en 1953 pour le centre nautique des Glénans par l'architecte naval Jean-Jacques Herbulot, également régatier olympique, architecte « terrestre » et créateur du Vaurien, du Corsaire, du Mousquetaire et de nombreux bateaux populaires des années 1950 à 1970.

Devant les qualités marines évidentes de cette coque, Philippe Viannay, fondateur du centre des Glénans, en demanda une version à voile, destinée à un immense succès, qui fut d'abord équipée d'une dérive sabre (coulissante), puis d'une dérive pivotante (après 1965). Les voiles étaient taillées en coton puis en tergal par le maître voilier de Concarneau M. Le Rose.

Peu performante en termes de vitesse et de sensibilité au vent mais sûre, pardonnant bien les erreurs de manœuvre et pouvant accueillir indifféremment de deux à sept équipiers pour un poids et un encombrement minimes, cette embarcation a été extrêmement utilisée par les écoles de voile dans les années 1960 à 1990. Elle est équipée d'une grand-voile et d'un foc, et a été aussi réalisée en version « sport » avec surface de voile augmentée, barre d'écoute, trapèze et spi.

Dessinée à l'origine pour une construction en contreplaqué à bouchain vif, la Caravelle fut adaptée pour la construction polyester, avec une coque arrondie produite par AMC au Croisic, puis Spair Marine et Jullien. Ces versions polyester présentent quelques différences notables : dérive métallique (productions AMC),mât implanté sur la quille au lieu du banc avant, gouvernail différent. Bien que nécessitant moins d'entretien quotidien, elles présentent certains défauts : moindre rapidité et poids supérieur à la version bois, problèmes de décollement et d'infiltrations d'eau entre moule et contremoule intérieur à cause de la mousse d'insubmersibilité à cellules ouvertes injectée dedans, surtout sur les productions AMC.

Elle reste un bateau recherché par les amateurs.

L'AS Caravelle, basée dans la région de Morlaix, organise des concentrations, randonnées et régates réunissant parfois plus de 100 participants. La popularité continue de ce bateau rustique évoque un peu, toutes choses égales par ailleurs, les clubs d'enthousiastes de la Citroën 2CV.

Il a existé aussi une version habitable pour la randonnée côtière, la Caravelle-Cigogne, dotée à l'avant d'une petite cabine coiffée d'un rouf surélevé en contreplaqué cintré et d'un lest en fonte rapporté sous la coque, avec une dérive escamotable en tôle, comme celle du Corsaire. Concurrente du Maraudeur, du même architecte, plus performante, plus habitable et guère plus coûteuse, cette version, souvent appelée Caragogne ou Caravelle-pêche, eut un succès bien plus limité que la Caravelle standard à cockpit entièrement ouvert.

 

Équipage         2 à 6 équipiers

Gréement         bermudien

Débuts 1953

Longueur hors-tout       4,60 m

Maître-bau        1,80 m

Voilure              12 m²

Déplacement    210 kg lège

Architecte         Jean-Jacques Herbulot

 

Le Ponant

Le Ponant est un dériveur idéal pour la régate internationale de haut niveau et la promenade en famille. Et cela, aussi bien en eau intérieure qu’en mer, parfaitement à l’aise dans le petit temps et dans la très forte brise, il reste le dériveur le plus polyvalent du marché.

Le bateau est né d’un passionné de dériveur, charpentier de Marine, à St Raphaël du nom de DESCHAMPS  en 1950.

Ce bateau a très vite passionné les voileux de la côte d’azur qui ont incité son génial inventeur à le construire en série dés le début des années 60.

Très vite le constructeur a adopté des techniques modernes de construction coques et pont en fibre de verre, ainsi qu’un brevet mondial de la fabrication des mâts en fibre de verre.

La cadence de fabrication a atteint 3 bateaux par jour au milieu des années 60. C’était le dériveur le plus diffusé à l’époque, réunissant lors de la coupe de France de 1973 soixante dix-huit bateaux dans la rade de Toulon.

De réputation internationale, il est diffusé en Italie, en Allemagne, en Belgique, au Luxembourg, en  Suisse et même au Sénégal.L’association est toujours très active à Lyon, à Paris, le Nord Est,ainsi qu’en Belgique et en Allemagne, Italie et Suisse. Celle-ci rassemble chaque année pour la coupe d’Europe des Ponants 40 à 50 bateaux sur l’eau.

Très facilement transportable sur remorque adaptée. Très bonne stabilitée, avec des performances équivalentes au 470, au JET, au FIREBALL.

Le PONANT régate en temps réel dans la catégorie D5

 

 

Longueur : 5m 25

Largeur : 1m 98

Hauteur du mât : 7m 40

Surface de voilure (foc+gd voile) : 16m²

Spinnaker : 18m² à 21m²

Poids : 160 Kg

En régate : 1 équipier avec trapèze

En promenade : 2 à 4 personnes

Le 420

Le 420 (prononcer « quat'vingt » mais aussi « Quatre cent vingt ») est un bateau de type dériveur double (à 2 équipiers) dessiné en 1958 par l'architecte français Christian Maury à la demande de l'école de voile de Socoa, près de Saint-Jean-de-Luz1.

Conçu pour l'initiation, d'après un cahier des charges établi par Pierre Latxague et Aristide Lehoerff, moniteurs en chef du centre de Socoa, le bateau sera ensuite essayé et modifié par le régatier Francis Mouvet, qui dessina le logo et anima l'UNIQUA (l'association de propriétaires).

Pour l'usage école de voile cette voilure raisonnable est un atout de plus 

Il fut fabriqué en grande série (pour l'époque), en polyester, tout d'abord par l'industriel bordelais Lucien Lanaverre, puis par de nombreux chantiers dans le monde (Snapir -Israël, Poliglas, puis Roga -Espagne, Nautivela -Italie, Vanguard - USA) lorsque l'IYRU (aujourd'hui ISAF) lui a accordé le statut de série internationale, le 420 est un des bateaux qui ont symbolisé la popularisation de la voile. Ses qualités et son prix bon marché lui ont assuré un succès immédiat et une diffusion mondiale.

Le 420 s'est révélé également adapté à la compétition, où il est utilisé de préférence par les équipages légers (entre 60 et 80 kilogrammes par équipier) masculin, mixte ou féminin. On distingue un équipage féminin par le carré rouge présent dans la voile.

La pression de la compétition et une certaine sophistication, jointe à la vogue du catamaran et de la planche à voile ont limité sa diffusion auprès des écoles de voiles et des pratiquants occasionnels, à partir des années 1980, mais il reste prisé des mordus de régate et de certains barreurs du dimanche qui restaurent des unités d'occasion pour un prix très abordable. Malgré de nouveaux concurrents tel que le 29er, skiff de taille similaire pour des gabarits équivalents, le 420 reste le dériveur double le plus populaire en compétition pour les jeunes de 15-21 ans. Les régates nationales regroupent en effet souvent plus de 100 équipages en France.

Type    Monocoque

Fonction          Entrainement jeunesse, régate

Équipage        2 (1 trapèze)

Gréement bermudien

Débuts            1958

Longueur hors-tout 4,20 m

Maître-bau 1,63 m

Tirant d'eau 0,97 m

Voilure grand-voile: 7,5 m²

Foc : 2,8 m²

Spinnaker : 9 m²

Déplacement 80 kg

Fabrication      Fibre de verre

Design Monotype

Architecte Christian Maury

Le 470

Le « 470 » (ou « quat' sept ») est un dériveur en double (à deux équipiers, homologué pour trois) dessiné en 1962 par l'architecte français André Cornu.

 

En 1963, le premier exemplaire du 470, construit par le chantier Jean Morin à Pessac (Gironde), est exposé au Salon nautique international de Paris.

L'accastillage et la construction évolueront notablement au cours des années. Rapidement très populaire, le 470 est construit par de nombreux chantiers dans une cinquantaine de pays.

Cette évolution ira de pair avec une sophistication croissante du bateau (accastillage et réglages parfois pléthoriques, recherche forcenée des coupes de voiles performantes dans le respect de la jauge).

Dans cette évolution les régatiers amateurs (notamment les couples auxquels André Cornu avait pensé en dessinant ce bateau prévu pour un poids d'équipage optimum de 120 à 140 kilos) abandonnèrent la série qui demandait à présent de trop gros sacrifices financiers et un entraînement acharné.

De nombreux exemplaires du 470 venus alors sur le marché de l'occasion firent cependant le bonheur des pratiquants de voile de loisir, sans autre prétention que la promenade ou la régate locale.

En 1976, il devient série olympique pour les hommes, et en 1988 pour les femmes.

Équipage        2 (1 trapèze)

Gréement bermudien

Débuts            1963

Longueur hors-tout 4,70 m

Maître-bau 1,70 m

Tirant d'eau 1,15 m

Voilure Grand-voile : 8,75 m²

Foc : 3,85 m²

Spinnaker : 14 m²

Déplacement 120 kg

Architecte André Cornu